Les hormones pourraient être présentées comme "les chefs de chantier" en charge de la production d’énergie ainsi que des travaux de démolition, réfection et reconstruction du corps !
– Elles vont en quelque sorte distribuer les tâches et commander la fabrication de tels ou tels matériaux en vue des objectifs qui leur sont attribués. Elles sont généralement produites par des glandes bien individualisées (Thyroïde, ovaires, testicules, surrénales, pancréas, hypophyse, hypothalamus …) mais aussi parfois également par des tissus (tube digestif, foie, peau, graisse …).
– Les hormones sont dans l’état actuel des connaissances un des moyens les plus puissants d’action sur le corps physique pour ce qui nous concerne ici : le maintien d’un bon niveau d’énergie et d’une bonne fonctionnalité. Elles peuvent avoir également un impact majeur sur l’humeur, le regard que nous portons sur la vie, la joie de vivre, le goût d’entreprendre.
Bien qu’une cinquantaine d’hormones soient actuellement identifiées, quelques-unes jouent un rôle majeur dans l’entretien de l’équilibre anabolisme / catabolisme si important dans le maintien d’une qualité de vie optimale lors de l’avancée en âge. Parmi celles-ci, les hormones mâles et femelles (testostérone, estrogènes, progestérone), la DHEA, le cortisol, les hormones thyroïdiennes, la vitamine D et bien-sûr l’hormone de croissance.
– Les taux hormonaux nécessaires au bien-être optimal d’une personne donnée peuvent varier considérablement en fonction de la génétique, du niveau d’activités, du poids et de la taille.
Les tests sanguins ne disent pas tout de la dynamique propre à chacun !
Ils ne renseignent pas sur la façon dont ces hormones sont utilisés par les cellules, la sensibilité des récepteurs hormonaux ou l’efficacité des systèmes de transports.
– Ces indications peuvent être apportées par certains tests salivaires ou urinaires ainsi que par un interrogatoire soigné à la recherche de manifestations physiques spécifiques.
– Par taux hormonaux idéaux, on entend les taux qui suppriment tout symptôme de déficience d’une hormone donnée sans pour autant engendrer le moindre signe de surdosage. Dans l’optique de prévention du vieillissement on considère que les taux hormonaux idéaux pour une personne de poids et taille moyens se situent dans la moyenne des valeurs d’un adulte jeune.
Les troubles fonctionnels ne sont pas pris en compte par les examens standards.
– En dehors des maladies organiques (de l’organe) endocriniennes avec soit des "hyper" ou des "hypo" productions hormonales parfaitement étiquetées, il existe de très nombreux cas de fonction ralentie, encore appelés troubles fonctionnels (sans maladie de l’organe) (cf article interprétation des tests de laboratoire). Non détectés par les examens de masse courants (radios, échographie, scanner, IRM, bilan sanguin standard), déclarés non organiques ils sont trop souvent étiquetés "psychologiques" alors qu’un interrogatoire attentif, des tests sanguins, salivaires et / ou urinaires spécifiques pourront mettre en évidence de discrètes perturbations de la fonction et permettre leur traitement.
– En fonction de la sévérité de l’insuffisance, différents "étages" de traitements pourront être proposés. Depuis la recharge en vitamines et minéraux, en passant par le rééquilibrage ou la stimulation par l’homéopathie, l’oligothérapie ou encore certaines plantes, jusqu’à la véritable supplémentation hormonale.
On comprend mieux ainsi que ce type d’approche s’accorde mal avec le cadre rigide de "l’Évidence based" Médecine, politique du grand nombre. Au contraire, il s’agit d’une démarche pro-active de la part du patient qui peu à peu grâce au suivi personnalisé apprend à mieux écouter son corps et ses besoins réels ainsi qu’à les exprimer, devenant ainsi le véritable acteur de son mieux-être.
Références scientifiques :
– Diagnostic, traitement et surveillance de l’hypogonadisme de survenue tardive chez l’homme : recommandations officielles de l’International. Progrès en Urologie (2004), 14, 1-14. Society for the Study of the Aging Male (ISSAM), Service d’Urologie, Hôpital Edouard Herriot, Lyon, Service d’Urologie, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre, Service d’Andrologie, Hôpital Calmette, CHRU Lille, Laboratoire de Biologie Hormonale, Hôpital Saint-Vincent de Paul, Paris, France.
– Andropause and the development of cardiovascular disease presentation-more than an epi-phenomenon. J Geriatr Cardiol. 2011 Mar ;8(1):35-43. Schwarz ER, Phan A, Willix RD Jr. Cedars Sinai Heart Institute, Cedars Sinai Medical Center, 8700 Beverly Boulevard, Suite 6215, Los Angeles, CA 90048, USA.
– Hormone treatments and preventive strategies in the aging male : whom and when to treat. Rev Urol. 2003 ;5 Suppl 1:S16-21. Heaton JP.